Le RASQ a fait un sondage il y a deux semaines sur cette question.
27 % des répondants ont répondu "OUI", 63 % ont répondu "NON" alors que 9 % ne savaient pas.
Sur Facebook, cette question a aussi soulevé beaucoup de passion. Mais j'ai quand même été surpris du résultat: 63 % des agents de sécurité pensent qu'ils ne pourront pas aider en cas d'attaque terroriste, c'est énorme !
Et dans la majorité des commentaires, on déplorait le fait de ne pas être bien équipé (arme à feu, veste pare-balle, bâton, etc.).
Je comprends et je valorise l'idée que certains agents de sécurité devraient être armés, mais pour moi, ces agents seraient armés non pas pour lutter contre le terrorisme; mais plutôt contre le criminel local, voire régional.
Dans plusieurs pays (États-Unis, Israël, France, Angleterre; et sans nommer les pays du Maghreb et de certains pays d'Afrique dont les milices sont lourdement armées), la lutte au terrorisme est quotidienne et malgré tout cet armement et, surtout, leur entraînement, plusieurs meurent à chaque jour... et le terrorisme est toujours présent.
Dans ce cas, comment pourrions-nous, simple agent de sécurité armé d'un .38 ou d'un pistolet, sans réel entraînement, sans savoir si notre sang froid tiendra le coup, aider en cas d'attaque terroriste ?
Faut quand même être réaliste... Intervenir et contrer un braquage ou tenir en échec un tireur solitaire, c'est une chose; mais contrer une attaque terroriste, c'en est une autre ! Surtout lorsque ce terrorisme valorise l'autodestruction...
Mais cela ne veut surtout pas dire qu'un agent ne peut rien faire. Au contraire !
L'agent, après 2-3 quarts de travail, commence à connaître son monde, son environnement et ses particularités. Dans un tel contexte, il pourra s'avérer très efficace au niveau de la prise d'information et, le cas échéant, de la transmission rapide de celle-ci. Il pourra bloquer des accès, demander et participer à une évacuation, prendre en note des descriptions physiques, bouger certaines caméras, etc.
Un agent de sécurité curieux et observateur pourra identifier certains signes annonciateurs (démarche, vêtements, nervosité, etc.) dans le métro par exemple, où lorsqu'il magasine dans un centre commercial.
De nouvelles formations doivent aller en ce sens et ce, rapidement.
Comment identifier, dans une foule, une personne suspecte ? Doit-on se fier à ses "feelings" ? Jusqu'à quel point ? Et que faisons-nous ? Devons-nous tenter de maîtriser le suspect ? Si oui, comment ? Quoi dire au suspect ? Quoi dire aux gens présents ? On crie ?
De simples et petites formations pourraient augmenter grandement l'efficacité des agents de sécurité.
Par nos observations et nos interventions, nous ne pourrons peut-être pas éviter une attaque; mais nous pourrons peut-être éviter un bain de sang et diminuer le nombre de victimes.
L'agent de sécurité est important dans cette nouvelle réalité et son rôle est primordial; mais encore faut-il qu'il soit outillé pour être utile.
Si vous lisez l'anglais, je vous recommande de lire cet article de "Security Management" (ASIS). Elle contient de petites histoires de cas vécus où de simples observations ont fait la différence et sauvé plusieurs vies.
Réagissez à cet article de
façon tout à fait confidentielle !
Si vous ne voulez pas vous
identifier, vous n’avez qu’à utiliser un « alias » (Bozo par exemple)
et c’est ce nom que les gens lisant vos commentaires verront. Mais pour
qu’on puisse suivre vos commentaires, il est cependant important de toujours
utiliser le même nom ou « alias ».
Allez ! Donnez votre
opinion !